Au cours d’une réunion, il vous arrive parfois d’être déstabilisé parce que d’un coup vous entendez votre nom : « Ah bah tiens, [mettez ici votre prénom], puisque t’es là, tu peux nous dire un mot sur [mettez ici un truc sur lequel vous n’aviez pas du tout prévu de parler]. »
Et là, en général, vous balbutiez, parfois vous rougissez, en tout cas vous apportez une réponse qui ne satisfait ni l’assistance, ni vous-même.
Autre cas de figure : vous venez de faire une intervention préparée et vous arrivez à la séance de questions. Une question vous embarrasse, et ne vous savez comment vous en dépatouiller. Retour au premier cas de figure.
Lorsque ce genre de situation vous arrive, je vous propose de vous raccrocher au schéma suivant :
Reformulation-Contexte-Problématique-Réponse.
De quoi s’agit-il ?
Imaginez que l’on vous pose la question suivante : « Quelle est la meilleure manière de cuisiner les œufs ? » (vous l’aurez compris : c’est un cas d’école).
Reformulation
Cette étape n’est pas obligatoire, mais elle peut vous permettre de gagner du temps, de vérifier que vous avez bien compris la question et de la répéter pour celles et ceux qui n’auraient pas entendu.
« Jean-Jacques me demande quelle est la meilleure manière de cuisiner les œufs. »
Contexte
Il s’agit de proposer un paysage plus ou moins fouillé de tout ce qui tourne autour de la question. La difficulté consiste à bien veiller à ne pas apporter une réponse au cours de cette étape essentielle.
« On constate en effet qu’il y a 1001 manières de cuire les œufs : à la coque, durs, sur le plat, en omelette, brouillés… En fonction de la manière que l’on choisit, on peut utiliser une poêle ou une casserole et surtout on a l’habitude de manger des œufs de poule mais est-ce qu’on ne pourrait pas s’intéresser également aux œufs d’autruche, de caille ou d’esturgeon ? »
Problématique
La problématique découle naturellement du contexte.
Le fait d’avoir contextualisé le sujet vous a permis de planter le décor et d’avoir à votre disposition un certain nombre d’éléments auxquels vous n’auriez pas pensé si vous aviez tenté de répondre directement à la question.
« Durs ou en omelette, on peut donc se demander pourquoi on a cette tendance à se jeter sur les œufs de poule en occultant complètement les 1000 autres possibilités qui s’offrent à nous ! »
Réponse
Vous avez dégagé une problématique qui va au delà de la question originale ou bien qui décale la problématique de départ. Votre réponse n’en sera donc que plus pertinente qu’un simple : « ben, à la coque, quoi. »
Il vous suffit de rassembler tous les éléments que vous avez mis en place pour en tirer la réponse qui s’impose (solution, recommandation… en fonction de la problématique dégagée).
« Je vous incite donc vivement à tester ce qui pour moi reste le meilleur plat au monde : les œufs de canard pochés. »
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