Il y a quelques temps j’écoutais la rabbin Delphine Horvilleur à la radio sur le thème des histoires. Voici l’émission passionnante.
Elle reconnaissait que personne ne pouvait prouver que Moïse avait réellement ouvert la Mer Rouge pour aider son peuple à fuir l’Egypte et l’esclavage, et ainsi conquérir la liberté. En revanche elle relevait qu’“on doit établir une distinction entre la réalité et la vérité. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas de preuve qu’une histoire s’est passée réellement qu’elle ne dit pas quelque chose de l’ordre de la vérité”. Cette histoire biblique invite chacune et chacun à s’interroger métaphoriquement : “Pose-toi la question toi-même de comment tu es sorti d’Egypte, quel est ton Pharaon, quel est ton esclavage”.
Toute histoire dans une prise de parole relève de ce modèle. Ce n’est pas grave si elle est partiellement exacte ou la synthèse de deux histoires, on peut décaler l’époque ou les lieux : il faut qu’elle soit révélatrice d’une vérité. C’est la conclusion de votre histoire.
Join the conversation