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Les préférences d’apprentissage sont un neuromythe

Cher coach, praticien, fan des neurosciences appliquées : visuel, auditif, kinesthésique… Les préférences d’apprentissage sont un neuromythe.

Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Stanislas Dehaene, un des plus grands chercheurs en neurosciences et en sciences cognitives que nous ayons en France. Il en a parlé à propos de l’école il y a quelques mois sur France Inter dans cette longue interview.

« Un des enseignements des sciences cognitives, c’est que tous les êtres humains ont un cerveau comparable. L’idée qu’il y a des modalités : tel enfant est visuel, tel enfant est auditif, tel enfant est kinesthésique, c’est faux. On bénéficie tous d’avoir l’information sous une forme multimodale. On apprend tous mieux lorsqu’on a l’information à la fois auditive, visuelle et pratique, sur le plan matériel. »

Il serait contre-productif d’espérer faire mieux retenir en se calant sur la « préférence » d’un élève donné… Il est bien plus efficace de stimuler les différents sens en même temps pour que cela fonctionne.

C’est important pour la prise de parole parce que cela nous donne une bonne raison de proposer un PowerPoint. Il faut cependant qu’il soit construit pour proposer des visuels (et non pas du texte) afin de renforcer la compréhension et la mémorisation du discours oral.

Ce que dit le chercheur choquera notamment les praticiens de la PNL, qui a proposé plein de choses extrêmement intéressantes mais aussi parfois de la pseudo-science ou s’appuie sur des concepts anciens qui ont été réfutés depuis.

Si vous avez des sources qui infirment ou confirment cette information, je suis preneur, vous pouvez les indiquer en commentaire, merci !

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On ne peut pas lire et écouter en même temps

Prouvé scientifiquement.

Vous êtes en réunion et votre collègue Sylvie vous présente l’avancement d’un projet. Comme d’habitude, et comme le collègue d’avant et sans doute la collègue d’après, à peu près tout ce qu’elle dit est écrit sous forme de liste à puces. Et d’ailleurs vous allez faire pareil… C’est sans doute parce que vous avez toutes et tous au moins une des trois mauvaises raisons d’utiliser PowerPoint. Et c’est peut-être un peu par masochisme 😉

Dans le numéro spécial de “Question Sciences” consacré au cerveau et aux neurosciences, on rappelle ceci : “Le cheminement d’un mot lu est proche de celui d’un mot entendu, sauf qu’une étape supplémentaire est nécessaire. Le mot lu est d’abord perçu par le cortex visuel. L’information est ensuite reconnue en tant que mot associé à sa forme auditive correspondante. Le reste de l’opération se déroule de la même manière que lorsqu’on écoute quelqu’un parler”.

Alors quand Sylvie parle et que vous lisez en même temps sa diapo, il y a un goulet d’étranglement : les mots lus et entendus arrivent en même temps dans ce qu’on appelle “l’aire de Wernicke”, responsable de la compréhension du langage.

Laissons les mots aux oratrices et orateurs. Utilisons PowerPoint pour créer des visuels destinés à mieux comprendre et mémoriser !

Prouvé scientifiquement, je vous dis 🙂 Si vous aimez la science, voici les preuves scientifiques de la mauvaise utilisation de PowerPoint.

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